Football

L’Argentine « Albiceleste », cueille sa troisième étoile, le Maroc méritoire et l’Afrique en progrès notoires…

Par Louis Ruzoviyo

Les dieux de l’Olympe récompensent ceux qui savent l’implorer !

Gloire au Très Haut, c’est le signe vers le ciel à chaque but marqué par le meneur et buteur « Albiceleste », en l’occurrence Lionel Messi vainqueur de la Copa America et qui vient  de cueillir sa troisième étoile, après 1978, 1986. Ses supporters peuvent chanter car il a fallu d’un rien pour que la France ne lui damne le pion, n’eût été ce sauvetage miraculeux du gardien argentin Martinez des dernières minutes en prolongations, sur action de l’attaquant tricolore Kolo Muani. Quoiqu’ il en soit, les deux équipes se livrèrent à un combat épique en fin du match; une finale qui restera comme la meilleure de toutes, d’ après les historiens du sport ! A mois d’écrire tout une brochure comme j’en faisais naguère, il serait difficile de relater cette époustouflante scenario riche en rebondissements, en un peu de mots et passer en revue la prestation de toutes les équipes. L’on se contentera de revenir brièvement sur les faits saillants, par chapitre, selon la confirmation des équipes, la révélation et la déception par rapport à l’attente du public.

La confirmation: L’Argentine,  la France, la Croatie.

L’ Argentine (blanc- bleu ciel): Entre un Messi vieillissant et Mbappé grandissant, les dieux de l’Olympe ont tranché ! Respect à Messi issu de la  cité pauvre de Rosario,  qui a su durant sa carrière soulever les foules balle aux pieds durant sa carrière et désormais par qui s’identifie tous les enfants pauvres. Le football n’est pas le basketball où il faut être grand pour percer ni le rugby où il faut être caustaud. Et l’histoire des coupes du mode retiendra que ce n’est pas que l’on perd le premier match des poules que l’ on est privé d’ emblée du titre final, en référence à sa défaite contre l’ Arabie Saoudite ( 2-1).

La France:  La France a de quoi à être fier d’ une génération de jeunes talentueux joueurs incarnée par le prodige Mbappé meilleur buteur au Qatar et auteur de quatres buts en finale; une performance qui tiendra longtemps dans les annales de la Coupe du Monde.  » Je reviendrai  » a assuré Mbappé en perdant le titre sur pénalty (4-2). A 23 ans, déjà champion du monde à 19 ans (2018), il serait étonnant que Mbappé se contente du statut quo à l’ avenir.  Puisse-t-elle cette égalisation inespérée de dernière minute (3-3) servir de leçon à toutes les équipes sportives en difficultés. De cette troisième étoile, il en faut bien, vue cette liesse populaire réservée aux « Bleus » ce Lundi soir sur la « Place de la Concorde » !

La Croatie: Deux fois d’affilée dans le dernier carré (2ème en 2018) et (3ème en 2022), c’est une brillante performance pour ce pays dans sa forme actuelle (sahovnica) depuis 1990, à moins de 5 millions d’habitants. Heureux vétéran Luka Modric meneur de l’équipe qui termine peut-être sa carrière sportive internationale  au sein de l’équipe nationale sur une bonne note.

 

La révélation : Le Maroc, l’Arabie Saoudite, le Japon.

Le Maroc: Qui a aurait cru, au début du « Mondial », le Maroc tombeur des grands pays du football mondial et ses stars mondiales actuelles? Ce sont  le Portugal (2-0), l’Espagne, la Belgique. La France remportait son match sans avoir dominer ! Et si le Maroc et ses deux animateurs Hakim et Ziyech manquait cette troisième place face à la Croatie, cela n’enlève en rien à la fierté qu’ elle rendit aux africains et l’admiration de tous pour sa force collective autour de son brillant sélectionneur Walid Regagrui. Le Maroc premier pays engagé au Mondial 1970, vient de placer la barre encore plus haut aux prochains représentants africains; une place en demi-finale !

L’Arabie Saoudite : Incontestablement, l’Arabie Saoudite se souviendra toujours de ce premier tour, quand elle a battu l’Argentine, futur champion du monde. En accédant au second tour avec une victoire combien symbolique, contrairement à son rival voisin le Qatar, l’Arabie Saoudite a « tiré son épingle du jeu » ! Le palmarès de l’Arabie Saoudite en Coupe du Monde était maigre;  battu dans le passé par le Cameroun, but de Samuel Et’oo (1-0).

Le Japon: Un Mondial « mondialisé », outre le Maroc, c’est la  performance du Japon  qui en est l’expression: victoire sur l’Allemagne (2-1) et l’Espagne, la terre des célèbres Real Madrid et Barcelone. Le Japon a défendu honorablement les couleurs de l’Extrême- Orient !

La déception: Le Brésil, l’Angleterre, le Portugal, la Belgique.

– Brésil: Le Brésil qui s’incline devant la Croatie après avoir mené au score (2-1) à un quart d’heure de la fin, en quart de finale; telle fut la grande désillusion des suppporters brésiliens et les fans du « football samba »; tant ce trio brésilien fait de Vinicius, Neymar, Rodriguo partait favori pour une place au podium. A noter pour mémoire, le but splendide de Neymar à l’issue d’un excellent mouvement collectif, sans doute le meilleur but de la compétition, tant pour sa conception et sa réalisation. Des années commencent à peser alors de nos jours aux nombreux supporters du Brésil, seul à avoir cueilli  cinq étoiles sur son maillot! Le dernier trophée date de 2002 tandis qu’une place dans le dernier carré est à noter en 2014.

L’Angleterre: L’Angleterre qui a montré un jeu solide au premier tour fut  stoppé en quart de finale par la France (2-1). Dommage pour cette équipe et sa pléiade de talentueux jeunes joueurs éliminés sans atteindre le dernier carré. Ce sont les Saka, Rashford, Bellingham (19 ans) animés par les solides Rashford et Kane qui a raté son penalty contre la France à (2-1)

– Le Portugal et la Belgique « firent les frais » du Maroc flamboyant. Le premier perdit ses points au premier tour tandis que le second fut battu en quart de finale sur pénalty. Il apparait que le relève des anciennes stars tardent à éclore: De Bruyne (31 ans), Eden Hazard  (31 ans) les belges ainsi que les portugais Ronaldo (37 ans) et Pepe (39 ans).

Bilan de l’Afrique: Maroc, Sénégal, Tunisie, Cameroun, Ghana.

Le bilan de l’Afrique est globalement positif. Le « fer de lance » est le Maroc, comme indiqué ! Les quatre autres pays à part le Ghana, ils ont eu raison des « gros morceaux »; la Tunisie battant les remplaçants de l’équipe de France (déjà qualifiée),  le Cameroun triomphant du Brésil déjà qualifié et sans son buteur Vinicius et quelques cadres.  Le Cameroun plus ambitieux à l’image du célèbre Eto’o président de la fédération aurait pu viser plus haut.  L’on   salua par contre la qualification du Sénégal au second tour malgré l’absence de son buteur Sadio Mané; cette équipe africaine qui réussit à battre le représentant de l’Amerique latine (l’Equateur) ainsi que le pays organisateur, en l’occurrence le Qatar devant son public ! Le Ghana à son tour triompha de la Corée du Sud (3-2) mais l’on attendait plus de l’équipe du Ghana des frères Ayew avec l’apport des joueurs « bi- nationaux » tel que Inaki Williams évoluant à Bilbao. Coup de chapeau cependant aux sélectionneurs africains des équipes africaines qui ont tous fait un travail remarquable. Il est à espérer que le résultat sera encore plus grand  au prochain Mondial, le nombre des équipes africaines passant de cinq (5) à neuf (9) pour 48 équipes au lieu de 32 équipes pour le moment.  On reverrait ainsi de grandes équipes africaines qui ont manqué notamment celles de la Côte d’ Ivoire, l’Egypte, l’Algérie et pourquoi pas les Intamba du Burundi !