Sport

JESICS, pour un bon accompagnement du monde sportif burundais

Par Thierry Niyungeko

Financé à hauteur de plus d’un milliard de francs burundais, Jeunesse, Sports, Inclusion et Cohésion Social en sigle JESICS est le projet initié en 2019 en faveur des partenaires de l’ambassade de France dans l’accompagnement du mouvement sportif national.

A la clôture de la formation en techniques de communication des structures financées par l’ambassade de France au Burundi, l’Association des Journalistes des Sports du Burundi (AJSB), le Comité National Olympique (CNO), le Comité Paralympique du Burundi (CPB), l’Association pour l’Inclusion de la Personne Handicapée (AIPH) ainsi que la Fédération Burundaise de Judo (FBJ) ont reçu des lots du matériel sportif d’une valeur de 20 millions de francs burundais. Les lots se décomposent en un appareil professionnel, ordinateur portable et imprimante pour la presse sportive, un lot de huit jeu de maillots, 90 shorts et 4 filets pour le Sitting Volley-ball, 7 ballons du Football, 9 ballons du Basketball, 10 ballons de Volley-ball, 80 Kimonos et 11 survêtements pour les encadreurs de la fédération du Judo. Liliane Nshimirimana, Présidente de l’AJSB a vivement remercié les initiateurs de ce projet et le matériel offert, avant de souhaiter une longue vie au partenariat sportif avec l’ambassade de France qui vient juste de débuter.

Avant la remise de ce matériel, l’ambassadeur de France au Burundi Monsieur Stéphane GRUENBERG a tenu à encourager tous les partenaires dans leur engagement inlassable pour le développement d’un environnement favorable aux activités sportives au Burundi et à créer des espaces de cohésion et d’inclusion sociales dans l’esprit du projet qu’ils conduisent ensemble. «Je suis sûr que ce matériel sera bien utilisé et qu’il apportera un réel confort aux utilisateurs dans l’exercice de leurs activités respectives », a-t-il exprimé.

 Des résultats encourageants

A mi-parcours de l’exécution des projets exécutés par les partenaires, l’ambassadeur Français constate des résultats encourageants pour les 8 structures qui ont été financées dans l’organisation des activités dans leurs disciplines respectives. Il cite les 23 fédérations sportives qui ont été formées sur la gouvernance du Sport et sont en train d’adopter sous l’égide du CNO des statuts qui répondent aux normes internationales. Un terrain de Basketball a été réhabilité et équipé. Une cinquantaine de jeunes journalistes sportifs a été formée sur les techniques du journalisme sportif, au traitement et à la couverture des activités sportives féminines et du Handisport. Plus de 500 jeunes ont été formés et ont bénéficié d’activités d’encadrement et de compétitions sportives à l’échelle nationale. Plus de 3000 jeunes dont 1200 filles découvrent et participent aux activités sportives de leurs choix qui leur semblaient inaccessibles jusqu’à présent. Il en est ainsi particulièrement pour les jeunes en situation d’handicap dont 800 parviennent désormais à braver les interdits sociaux et les regards des autres sur eux en s’adonnant aujourd’hui sans complexes aux sports de leurs choix.

Un mouvement sportif en nette croissance

Prenant la parole au nom des bénéficiaires du projet JESICS, Salvator Bigirimana salue cette initiative dont les activités ont pu toucher des milliers de jeunes sportifs Burundais. Le Secrétaire Général du Comité National Olympique du Burundi a rappelé l’histoire de la naissance du jeune mouvement sportif burundais dont le ministère a été implanté par des coopérants Français en 1976. M. Bigirimana a expliqué combien le mouvement sportif burundais s’est développé, passant de 5 fédérations lors de la création du CNO en 1993 à 23 actuellement et 8 groupements comprenant les sports universitaires, militaires, polices etc. Ayant constaté nombreux conflits qui se sont produits aux différentes fédérations, le SG du CNO trouve bénéfique l’appui apporté par l’ambassade qui permettra d’instaurer la bonne gouvernance avec l’élaboration du code électoral et des statuts types. « Cela poussera les organisations sportives à s’occuper désormais de l’encadrement de la jeunesse au lieu de perdre leur temps à résoudre des litiges », assure-t-il.

Clôturant la formation sur les techniques de la communication, l’Ambassadeur de France au Burundi a exprimé l’importance de celle-ci pour les structures qui en bénéficieront pour être plus visibles sur le plan national et international. Il n’a pas manqué de déclarer combien les actions déjà menées le confortent à l’idée que l’ambassade de France ait fait un bon choix  en mettant en place le projet JESICS.